Résumé :
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De 1915 à 1963, la vie extraordinaire d’Edith Gassion, dite Edith Piaf, surnommée La Môme… La vie de Piaf ressemble à s’y méprendre à une de ses chansons réalistes (“qui parlent davantage de mort que d’amour” aurait dit Charles Aznavour). Mais sa vie est aussi un roman, riche en rebondissements. Ce conte de fées sombre et cruel était tout indiqué pour Olivier Dahan, cinéaste passionné par l’enfance (il est l’auteur du très réussi Le Petit Poucet). Ce dernier n’a pas cherché à intellectualiser le mythe. Au biopic linéaire, il a préféré une vision kaléidoscopique, plus personnelle. La Môme fait le portrait d’une femme fracassée, au tempérament volcanique, traumatisée par une enfance misérable et chaotique, et que rien, si ce n’est son don extraordinaire de chanteuse, n’avait préparé à assumer une vie de star et un statut d’icône populaire. Olivier Dahan s’est attaché à des rencontres et des événements particuliers et son film voyage constamment entre trois époques (les débuts, la conquête de l’Amérique, et la fin), identifiables au maquillage délibérément outrancier de Marion Cotillard. La jeune comédienne en fait des tonnes, dans la gouaille, l’attitude, les grimaces, pour parvenir à toucher au plus près la vérité de son personnage, qu’elle atteint parfois, par fulgurances. S’il faut rendre hommage à la mise en scène flamboyante de ce grand film populaire (et d’une tristesse infinie), les scènes les plus touchantes sont néanmoins les plus intimes (et notamment les séquences avec Marcel Cerdan, formidable Jean-Pierre Martins).
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